Un projet de lutte contre l’extrême pauvreté en zone rurale au Sénégal :
Expérimenter la délivrance d’un revenu universel inconditionnel
Madame, Monsieur,
Sachant l’intérêt que vous portez aux conditions de vie de l’Humanité en général et plus particulièrement au Sénégal, nous avons l’honneur de vous présenter un projet innovant qui devrait vous intéresser !
Comme vous le verrez, il s’agit de vérifier la pertinence d’une mesure dont on parle beaucoup depuis quelques années : la délivrance d’un revenu universel inconditionnel !
Grâce à l’intérêt que portent les élus de la commune d’Ethiolo , dans la région de Kedougou, à cette mesure, grâce aussi à l’engagement des responsables de l’ONG ENDA Graf Sahel , et en particulier de son président, Mr Emmanuel Seyni Ndione,, une dynamique s’est enclenchée .
Le projet, dont vous prendrez connaissance dans les textes qui suivent, présente une analyse, une solution et une proposition de mise en œuvre.
Notre premier objectif va être de rassembler les informations nécessaires pour la rédaction du projet final qui sera déposé auprès des grandes institutions internationales afin de solliciter leur participation financière.
Pour réunir ces informations, un certain nombre de moyens financiers sont indispensables. Nous comptons sur vous !
Merci d’avance !
Le comité d’organisation
I - La pauvreté au Sénégal
C’est une réalité, accrue par les effets des bouleversement climatiques, qui justifie notre démarche !
Les différents rapports d’étude sociologique le prouvent ! Cette réalité affecte surtout les zones rurales et les régions excentrées dont celle de Kédougou située à près de 700 km de Dakar.
Selon l’agence nationale sénégalaise de la statistique et de la démographie :
« Le taux de pauvreté monétaire est estimé à 37,8% en 2018/2019, soit une baisse du niveau de pauvreté de cinq points par rapport à 2011 (42,8%) à l’issue des travaux de raccordement. Malgré cette baisse du taux de pauvreté, le nombre de pauvres a augmenté au Sénégal (5 832 008 en 2011 contre 6 032 379 en 2018).
Par rapport au milieu de résidence, la pauvreté est plus accentuée en milieu rural (53,6% contre 19,8% pour le milieu urbain). En ce qui concerne le niveau de pauvreté par région, il ressort de l’analyse que les régions de Sédhiou (65,7%), Kédougou (61,9%), Tambacounda (61,9%), Kolda (56,6%), Kaffrine (53,0%) et Ziguinchor (51,1%) sont les plus touchées. »
Selon le rapport de la Banque mondiale (2018) :
« En 2015, plus de la moitié des pauvres de la planète vivaient en Afrique subsaharienne et c’est dans cette région et en Asie du Sud que se concentraient 85 % des personnes pauvres. »
Selon l’Oxfam (ONG international créée en 1942 sous le titre de Oxford Committee for Famine Relief) : « Le Sénégal est l’un des pays les plus stables d'Afrique de l’Ouest. Pourtant, cette sta- bilité cache mal la pauvreté qui y sévit.
Plus de la moitié de ses 15,4 millions d’habitants (2016) vit au-dessous du seuil de pauvreté. Le Sénégal est classé 164e sur 189 pays, selon l’Indice de développement humain (IDH) 2018 du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Le secteur agricole, principal pourvoyeur d’emplois et de ressources, connaît des difficultés du fait de la faible méca- nisation, des changements climatiques, du manque d’accès aux intrants et à la terre, surtout par les femmes.»
La pauvreté est une injustice en elle-même car elle est la conséquence d’une série de facteurs qui signent l’inégalité sociale : citons en particulier l’isolement, l’accès difficile à l’éducation, à la santé, ou la difficulté de se nourrir de façon équilibrée, d’où les carences alimentaires.
Mais la pauvreté induit aussi des effets pervers.
Les conséquences de la pauvreté :
La difficile lutte contre la pauvreté
Les remèdes sont connus mais difficiles à mettre en place. Au Sénégal, nous observons, que plus de 50 ans d’aide au développement sous toute forme (urgence, projets, …), n’ont pas produit l’évolution qui en était attendue. Toutefois, on ne peut nier quelques progrès matériels qui ont essentiellement servi à produire une caste, et qui a exclu un grand nombre de « marginaux ».
Cette caste maintient un ordre établi, en réduisant la démocratie à un système électoraliste.
Les rapports non conviviaux entre les sociétés humaines et la terre, provoque de très fortes dégradations de nos écosystèmes ; ces dégradations constituent des symptômes de nos sociétés « malades ». Ces dynamiques ont de fait généré de véritables systèmes informels « bantoustan » dans nos pays (qui maintient à l’écart des régions rurales ou des quartiers urbains « populaires »), au détriment de véritables changements dans nos sociétés.
Pour sortir de l’impasse nous devons refonder une convivialité entre nous et avec la terre, et nous engager à créer les condi- tions de l’émergence d’un nouvel ordre social basé sur des principes de solidarité, de justice sociale, et de durabilité, fondés sur de nouveaux imaginaires issus de nos cultures, savoirs, pratiques combinés aux valeurs humaines universelles.
Les conséquences de la crise climatique
La pauvreté risque aussi de s’aggraver suite aux conséquences de la crise climatique comme le remarque Laurence Caramel dans un article du Monde Afrique du 5 novembre 2022 :
« Pour des centaines de millions d’Africains, le coût de la crise climatique repousse ainsi à un horizon encore plus loin- tain l’espoir de pouvoir vivre dignement, de bénéficier de services de santé et d’éducation de qualité. »
II - L’espoir suscité par le Revenu Universel Inconditionnel
Délaissé par les responsables des pays occidentaux, au profit du revenu produit par une activité écono- mique productrice de biens et de services et aussi par la pratique de la solidarité sociale, le Revenu Uni- versel Inconditionnel retrouve sa pertinence à la suite de l’absence de réponse face à la paupérisation d’une proportion importante des sociétés humaines qui se trouvent exclues des circuits économiques productifs.
Qu’est ce que le revenu universel inconditionnel ?
Les expérimentations réalisées :
Si la délivrance du revenu universel inconditionnel n’est pas encore une réalité mise en œuvre dans un pays, plusieurs expérimentations ont été réalisées ou sont actuellement en cours de réalisation. Citons en particulier :
Les résultats de ces expérimentations convergent sur deux points :
III- Le projet d’Ethiolo (Sénégal) que nous soutenons : Un projet
d’expérimentation qui allie la rigueur et l’engagement citoyen
Pourquoi Ethiolo ?
Ethiolo, par sa situation géographique, la réalité sociale vécue par ses habitants, réunit les critères justi- fiant son éligibilité à une telle expérimentation.
La commune comprend près de 3 000 habitants répartis entre quatorze villages espacés de plusieurs kilomètres.
Le hasard a voulu que parmi les membres de notre association, nous bénéficions de la connaissance accumulée par l’un des notres pendant plus de vingt années d’actions de solidarité internationale solidaire sur la commune d’Ethiolo.
Le maire d’Ethiolo, Mr Lama Ndiaye (photo ci-dessous), a lui-même participé à l’élaboration du projet.
L’originalité du projet d’Ethiolo
Autant dans les pays du Nord, le débat sur l’instauration du revenu universel inconditionnel tourne autour de l’impact financier de cette mesure , autant en Afrique et dans les pays en voie de développement, l’im- pact financier de cette mesure n’est pas en cause car les enjeux sont tout autre ! Il s’agit d’une question de vie ou de mort de populations entières qui voient sa jeunesse fuir vers l’Europe pour trouver un espoir de vivre !
Redonner à ces populations une dignité pour retrouver le goût de vivre au village dans des conditions qui correspondent à notre contemporanéité et rendre la vie en milieu rural attractive tel est l’enjeu de ce projet !
La méthodologie prévue
Si le projet semble simple, distribuer régulièrement un revenu universel inconditionnel, à l’ensemble de la population sur une période donnée, de nombreuses modalités méritent d’être précisées :
Tout cela justifie que notre partenaire, l’ONG Enda Graf Sahel, présidée par Mr Emmanuel Seyni Ndione (photo ci-dessous), qui sera chargée du montage du projet, prévoit une étude préalable qui doit permettre de rédiger un projet individualisé pour Ethiolo et bénéficiant d’un consensus social !
« Enda Sahel et Afrique de l’Ouest ou Enda Graf Sahel dans le texte, est membre de l’ONG In- ternationale Enda tiers-monde. Elle a développé en ce sens un travail de recherche d’alternative au développement, s’appuyant sur toutes les dimensions que recouvrent les facteurs d’appau- vrissement et valorisant les initiatives locales.
Aujourd’hui, Enda Graf Sahel contribue à la réalisation de la mission d’Enda tiers monde, qui est la construction d’une société politique dont tous les membres, conscients de leurs… »
Quelles caractéristiques pour cette étude préalable ?
Objectif général : rédiger un projet complet destiné à solliciter le soutien des bailleurs internationaux avec l’appui du gouvernement du Sénégal : durée estimée de 6 mois.
Objectifs spécifiques :
Résultats attendus :
Conduite de cette phase :
Grandes étapes du projet :
Pour réunir ce financement votre soutien est indispensable
IV - Conclusion : Quatorze étapes pour un projet
Votre soutien financier permettra que l'étude préalable soit réalisée et permette la constitution d'un dossier bien argumenté , seule condition pour qu'il puisse être recevable auprès des grandes bailleurs internationaux !
Trois possibilités pour apporter votre participation :
Participer à la souscription de crowd funding organisée par Hello - Asso
(cliquer sur ce lien pour y accéder)